Journaliste et Directeur des programmes dans une chaîne de télévision à Kinshasa, Guelord Ndotuka peint la tâche que doit accomplir un bourgmestre d’une commune.
Dans ses différents reportages, il est parvenu à produire ce texte sous forme d’un vade-mecum de celui qui aura la charge de diriger une municipalité. Il est parti d’un constat selon lequel nombreux sont ceux qui font la bureaucratie et ne maîtrisent pas les réalités de leur juridiction. Pour demain, au regard de ce qui se trame autour de nominations dans la territoriale, il souhaite que les prochains bourgmestres qui seraient nommés, si tel sera le cas, soient des hommes de terrain.
C’est qui un bourgmestre d’une commune en République démocratique du Congo et quel est son rôle régalien ? C’est à cette question que M. Ndokuta tente l’esquisse. Pour lui, le Bourgmestre est le chef de l’administration d’une commune. Il est chargé de l’exécution des lois, des décrets, des ordonnances, des règlements et arrêtés de l’Etat…
Il le considère comme le détenteur du pouvoir exécutif au niveau communal. On l’appelle l’homme fort de la commune par rapport à l’exécution des lois. Il est au cœur de la vie politique locale. Il s’appui sur les textes de lois ; ses compétences se résument assez vite : ‘’la gestion de l’ordre public ou encore la Présidence du conseil communal. Le Bourgmestre est responsable de l’ordre et la sécurité. Il exerce à ce titre l’autorité sur les services de police locale, donne des directives aux chefs des quartiers et des rues’’ écrit-il. C’est une compétence propre, démontre Guellord Ndokuta, imposée par la loi et qui n’est donc exercée que par son Autorité communale.
Pour remplir au mieux ce rôle, il doit avoir l’habitude de se rendre régulièrement aux commissariats de sa commune pour discuter avec le Chef de corps. La proximité avec les citoyens de sa juridiction est indispensable pour connaître leurs desideratas et projets. Il est appelé à fréquenter les hautes sphères de sa commune pour comprendre les préoccupations et réalités de sa commune.
Il doit avoir le contact direct avec ses administrés au lieu de rester scotcher dans son bureau alors que les fumeurs du chanvre, les kulunas ont érigé leur quartier général derrière son bureau.