Les publications récentes du Député National et professeur de droit constitutionnel, André Mbata, en rapport avec l’inéligibilité du Sénateur à vie Joseph Kabila la présidentielle de 2023, continuent à susciter des réactions multiples de la part des analystes de tout bord. Le dernier en lice, c’est le Président de l’Avenir du Grand Congo, parti membre du Front Commun pour le Congo, Jean Calvin Mbweso, qui s’inscrit en faux par rapport aux arguments avancés par le constitutionaliste et interpelle ce dernier à faire preuve de maturité scientifique et d’échapper à toutes tentatives d’ingratitude politique.
Député National, membre de l’UDPS, parti cher au Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, André Mbata jurait avec toute énergie qu’il est impossible pour Joseph Kabila, constitutionnellement parlant, de se présenter une élection présidentielle dans en RD Congo, sauf si celui-ci mourait et ressuscitait après trois jours, comme l’a fait le Christ.
Pour l’Autorité Morale de l’AGCO, André Mbata doit relire la constitution du début la fin et interroger chaque article ainsi que leurs alinéas, afin de découvrir les incohérences qui caractérisent son interprétation scientifique de la loi-mère. Il renvoit le professeur à différencier l’inéligibilité et l’incompatibilité des fonctions que consacre l’article 108 de la constitution de la république concernant les députés et les sénateurs, lesquelles trouvent un moyen d’y contourner en cas de choix d’un autre statut ou d’autres types de prestations publiques. Ceci revient à dire qu’autant les députés et sénateurs sont autorisés à briguer d’autres mandats publics moyennant une mise en disponibilité dument demandée, autant Joseph Kabila peut recouvrer le droit d’éligibilité, si seulement cela le séduit encore. Il ajoute que les articles 70 et 104 de la constitution qui consacrent respectivement les dispositions sur le nombre de mandats consécutifs d’un chef de l’Etat et l’attribution de la qualité du sénateur à vie, ne doivent pas limiter la réflexion d’un constitutionnaliste de la trempe d’André Mbata, cette dernière étant un avantage et un mérite et non une contrainte.
Eprouvant un regret amer de constater qu’en RDC les scientifiques interprètent la science selon que cela leur offre des avantages égoïstes dans la sphère politique, Jean Calvin Mbweso émet le veut de voir les scientifiques en général et les professeurs des universités en particulier, rester dans la sphère scientifique, comme lumière pour les pratiquants de la politique, et que les politiciens réfléchissent et s’exercent dans la gestion des affaires publiques. Car, dit-il : « la politique a beaucoup corrompu les scientifiques. Les mêmes qui, aujourd’hui, sortent des thèses qui soutiennent les plans politiques d’une obédience ou d’une autre, seront les mêmes les paralyser avec des arguments scientifiques de taille, en cas de changement de tendance. Pire encore, la connaissance qu’ils déversent à l’attention des leurs apprenants, est bien différente de leurs pratiques une fois au sommet de l’Etat ou dans les affaires publiques, ce qui est à plaindre ».
Pourquoi un acharnement contre le nom de Kabila?
Tout en affirmant que Joseph Kabila est, sur le plan du droit, encore éligible en RD Congo, Jean Calvin Mbweso s’insurge contre les intellectuels qui s’acharnent contre le nom de Joseph Kabila, Autorité Morale de sa famille politique, qui, selon le Président de l’AGCO (Oreille du Peuple), a beaucoup fait pour son pays et devra en mériter une reconnaissance généralisée.
« L’ancien président de la République, Joseph Kabila, a non seulement permis à la RDC d’avoir une constitution qui fait jouer la démocratie tant souhaitée depuis des lustres, mais encore cet homme a laissé des empruntes indélébiles à son passage telles que les infrastructures de base sur l’étendue du pays, les institutions publiques et d’appui la démocratie, qui d’ailleurs ont permis au professeur Mbata André de briguer un mandat public, etc ». Il ajoute : « Kabila a fait preuve d’une volonté politique remarquable, en léguant à son pays la toute première alternance pacifique et démocratique faisant de l’opposition d’hier, gestionnaire du pays aujourd’hui et cela dans le respect strict de la loi-mère. Ceci dit, il convient que tous les politiciens qui hier demandaient à Kabila de ne pas avoir peur de son sort après le pouvoir, tout en lui promettant paix, respect et reconnaissance, se manifestent maintenant pour dire non à l’acharnement de la part des ennemis de la démocratie contre le Président Honoraire. Car, c’est le traitement réservé à Joseph Kabila qui déterminera la continuité et la pérennisation de l’alternance en RDC par l’action de ses successeurs ».
Message au Professeur Mbata
Reconnaissant la carrure d’un constitutionnaliste pas de moindre comme Mbata Mangu, Jean Calvin Mbweso recommande au professeur un sens d’humilité et de gratitude envers son compatriote Joseph Kabila dont le sens d’ouverture et la volonté politique ont contribué à faire du Congo un « Etat » dans le vrai sens du mot. Il l’invite aussi à réaliser que l’ancien président de la république n’a pas inscrit son nom dans la loi portant statut des anciens Chefs d’Etat élus. « Si aujourd’hui Kabila jouit de certains avantages, demain ça sera l’actuel Président de la République, et après-demain ça sera peut-être l’honorable Mbata Mangu. Que ce dernier ne brise pas ce qu’il peut lui-même chercher ».
L’Autorité Morale et Président National de l’AGCO (Oreille du Peuple) traite d’ingrates, toutes les personnes qui continuent à tirer sur Joseph Kabila pour se faire un nom sur la scène politique. Selon cet acteur politique, Kabila reste une école pour la RDC et son don pour ce pays doit être enseigné aux générations futures, travail que doit réaliser les éminences grises du pays comme le Professeur Mbata Mangu.
Les impérialistes et les politiciens robots
« Notre combat contre les impérialistes ne s’est pas arrêté et ne s’arrêtera jamais, jusqu’à ce que la souveraineté de mon pays cesse d’être un luxe pour devenir une culture relationnelle entre les Etats ».
A travers ces dires, Jean Calvin Mbweso rappelle que les puissances autoproclamées du monde, qui se sentent malheureuses depuis le refus de Joseph Kabila de recevoir les financements extérieurs pour l’organisation des élections de 2018, ce qui leur a empêché d’avoir la mainmise sur les enjeux de l’alternance en RDC, feront de leur mieux pour gêner la bonne marche de ce pays, en vue d’obliger à l’actuel Président de faire mèche avec elles, ce qui va compromettre l’essor du Congo dans un temps record.
« Leur style est bien connu », martelle le Président de l’AGCO, parti ultra-kabiliste. « Ils font pression au sénateur vie. Ils veulent lui faire peur en lui faisant croire qu’il est dans l’insécurité. L’objectif est de décourager la continuité de l’alternance. Pour ce faire, ils créent des politiciens robots en RDC. Ces derniers sont programmés ne suivre que la voie indiquée par ces impérialistes, sans âmes ni conscience républicaine. Le meilleur exercice leur confié est celui de s’opposer Joseph Kabila, et cela sans la moindre idée des conséquences qu’ils font subir à l’alternance » , a-t-il ajouté.
Pour clore son propos, Jean Calvin Mbweso rappelle que l’Alternance est un bien précieux pour les congolais. Si dans les vielles démocratie cela n’a pas d’impact, c’est bien différent de l’appréhension des congolais de cette valeur ajoutée dans l’histoire politique du Congo. Cela ressemble à une progéniture obtenue vers la ménopause.
Signalons par ailleurs que le parti Avenir du Grand Congo fera sa première sortie dans un futur très proche et compte étaler sa vision sur le Congo, laquelle prend en charge l’actif et le passif congolais, afin de puiser dans l’histoire du pays le meilleur à copier et le pire à corriger. Ainsi, son Président insiste que son parti veut prouver au monde que la bonne politique est beaucoup meilleure que les richesses naturelles pour le développement de la RDC. C’est pourquoi il a choisi d’être l’oreille du peuple.
La plume de Benz BWANAKAWA