Les journalistes sportifs réunis au sein de l’association des journalistes sportifs du Congo, section Kinshasa (AJSC/Kinshasa)
s’engagent à éradiquer le phénomène “djalelo”, une pratique consistant à faire le culte de personnalité des dirigeants sportifs au détriment de l’honnêteté exigée par le code d’éthique et de déontologie de la profession.
Cette décision émane des résolutions prises samedi au cours de la matinée d’échanges organisée à l’espace Grand-Kasaï, sous le thème : ” Le journaliste sportif face aux défis liés à l’exercice de son métier”. A en croire ces professionnels des médias, cette pratique ternit l’image de la presse et viole le droit à la vraie information reconnu au public sportif.
Au cours des ateliers, les chevaliers de la plume et du micro ont relevé que cette pratique est tributaire de la situation financière précaire dans laquelle vivent les journalistes. Situation qui transforme en griots certains d’entre eux. La quasi-totalité des maisons de presse sont non seulement incapables de mettre à la disponibilité du journaliste les moyens de production pour ne pas l’exposer, mais elles ne paient pas correctement les prestations.
Les participants à cette matinée ont souligné qu’il est indispensable pour les journalistes d’entretenir des relations d’amitié avec les dirigeants sportifs sans pourtant en être des complices au point de jeter de l’opprobre sur la corporation en s’écartant des règles de l’art.
Dans son intervention, Pierre-Célestin Kabala Mwana Mbuyi, l’une des icônes de la presse sportive en République démocratique du Congo, a exhorté chacun des participants à se spécialiser dans une discipline quelconque afin d’exercer avec professionnalisme.
En outre, ce cadre de la Radio télévision nationale congolaise (RTNC) a conseillé ses jeunes consoeurs et confrères à se documenter, à se former et à consolider la
confraternité.
A son tour, le secrétaire général de la Fédération congolaise de cyclisme, Jean-Claude, a invité les membres de l’AJSC/ Kinshasa à accompagner les disciplines sportives depuis les entités inférieures au lieu de s’intéresser uniquement aux compétitions de grandes envergures.
Réagissant aux préoccupations de ses administrés, Chantal Kayembe, présidente de l’AJSC/Kinshasa a rassuré qu’une série de séminaires de formation interviendra au cours de deux prochains mois. Par la même occasion, elle a appelé à l’implication de chaque membre pour révéler les défis.
D.M