Le pouvoir congolais sait très bien que cette mesure est impossible à appliquer en RDC non pas seulement dans les milieux reculés de l’arrière-pays où nos compatriotes ignorent ce que c’est qu’un ordinateur mais aussi dans les grandes agglomérations urbaines congolaises où le courant électrique et la connexion internet sont un privilège réservé à quelques familles.
Aucun de tenants du pouvoir ne veut résoudre ce problème dans sa racine, à savoir la mise en valeur du câble sous-marin à fibre optique reliant au monde l’Ouest du Congo par l’océan atlantique et l’Est par l’océan indien et devant permettre la RDC de se connecter au reste du monde et offrir à chaque foyer, des avantages en termes de prix, d’accès, de rapidité, de quantité et de temps à l’Internet.
Un rapport de l’Assemblée Nationale en 2015 fit voir de quelle manière la conduite du projet fibre optique est teintée, en amont et en aval, des violations qui attestent la légèreté avec laquelle est traité le dossier de la fibre optique. Et ces violations et détournements des fonds qui le caractérisent ont été et restent l’œuvre de ceux-là mêmes qui se pavanent aujourd’hui à l’Union sacrée.
Cette mesure de l’enseignement à distance tout comme la fermeture des écoles pour motif de covid-19 relèvent d’une grande escroquerie politique. Elle viennent juste masquer la stratégie du pouvoir actuel consistant à diviser et disperser les forces estudiantines capables de se fédérer et de se rebeller contre son pouvoir qui a laissé impayés les enseignants pendant des mois et qui, au nom de sa publicité personnelle, a instauré la gratuité de l’enseignement dont il ne dispose pas des moyens financiers conséquents.
Les élèves et étudiants congolais sont pour autant exaspérés de ce qu’ils sont privés de l’école là où les bars, les marchés publics et les églises ne désemplissent point jour et nuit ; là où les réunions de plus 300 personnalités politiques ayant adhéré à l’union sacrée se tiennent dans la grande promiscuité et sans obstruction… Cette mesure de fermeture des écoles est scélérate car au nom des intérêts d’un régime, elle tue à long terme l’avenir de tout un peuple.
À défaut de ne pouvoir donner l’enseignement à distance suite à la propre responsabilité de l’état congolais de n’avoir pas pu développer l’outil informatique et numérique, que le pouvoir ouvre les portes des écoles avec le respect absolu des mesures barrières qui s’imposent ou, pour des classes en surnombre, les faire étudier par tour comme cela se fait dans beaucoup d’établissements scolaires en Occident. Qu’on trouve vite une solution à ce problème épineux pour ne pas voler son rêve à la jeunesse congolaise.
G.N