Le Parquet de Kinshasa Gombe a ordonné jeudi dernier l’arrestation du docteur Hazeeb Rahman Padiyath, Administrateur Général de l’Hôpital du Cinquantenaire accusé de violences et maltraitance à l’endroit du Dr Huguette Ngomb Matand.
Des vérités commencent à sortir sur le climat de travail exécrable au sein de cette unité hospitalière. Des bouches commencent à s’ouvrir sur ce qui était jusque là des sujets tabous dans cet établissement de santé.
A entendre l’audio où témoigne le docteur Huguette, il est dans l’habitude de cet Administrateur Général de se comporter en véritable tyran sur son personnel soignant, fût-on un cadre médecin. Le seul changement, c’est qu’elle a décidé de briser l’omertà et de lui tenir tête devant les instances judiciaires du pays.
Un autre témoin, Kabange Numbi, confesse que dans un passé récent l’AG de l’hôpital du Cinquantenaire avait fait pire que le simple geste d’arracher le téléphone à son médecin. En 2015, en effet, le même AG avait poussé le culot jusqu’à porter la main sur le ministre de santé arrivé sur le lieu au nom du Gouvernement congolais pour faire l’évaluation de la gestion de l’hôpital.
Des faits extrêmement graves au regard du rang de la victime à qui fut administrée la gifle! D’où ces questions qui fâchent :
- Est-ce possible qu’un ministre en fonction soit molesté publiquement par son subalterne sans que l’intéressé ne procède à un renvoi immédiat du malfrat ou qu’une prise de position sévère ne soit prise par le gouvernement dont il est membre?
- Quels sont ces puissants appuis de ce sujet indien pour qu’il n’ait même plus de considération envers son ministre de tutelle ?
-Quel deal secret a-t-il bien signé avec les autorités congolaises au haut sommet? - Quel rôle secret est-il appelé à jouer à ce poste-clé au sein de cet hôpital où se joue la carte de la santé des citoyens congolais?
- La RDC n’a vraiment trouvé aucun médecin congolais capable de mener à bien la gestion de cet hôpital ?
Autant de questions qui démontrent jusqu’à quelle profondeur d’abîme est tombé ce peuple. Il est maltraité à l’étranger où il émigre et sur sa propre terre il est publiquement écrasé par des étrangers qui agissent en colons et sous la protection directe des politiciens et des généraux de l’armée.
Et comme si cette humiliation ne suffisait pas, par complexe de Stockholm ou par peur de la réaction foudroyante de la part de l’inculpé, un groupe des médecins congolais de cet hôpital s’est désolidarisé de leur collègue en signant une Déclaration de soutien à l’Administrateur général de l’Hôpital du Cinquantenaire.
Que personne ne se trompe! Ce qui s’est passé à l’hôpital du Cinquantenaire n’est que l’arbre qui cache une grande forêt. La vérité est qu’en RDC, les indopaskistanais tout comme les étrangers venus d’un pays de l’Est bien connu se comportent en terrain conquis. Ils se croient tout permis sur les congolais sur lesquels ils sont prêts à jeter du crachat parce qu’ils savent que leur propre gouvernement ne les a jamais protégés. À l’étranger comme chez lui, le congolais a perdu toute sécurité existentielle. C’est la pure vérité. Ne nous voilons pas la face.
G.N