Une réaction à chaud, réponse du berger à la bergère. Le FCC par Néhémie Mwilanya n’a pas voulu attendre pour donner sa position après la décision du chef de l’État de désigner un informateur pour identifier la nouvelle majorité parlementaire.
Le FCC commence par revenir sur le fait que ces membres n’ont pas pris part aux consultations initiées par Félix Tshisekedi. Une manière de faire savoir en amont que ce qui s’est passé à la présidence ne les concernait pas, et donc se dédouane de toutes les décisions prises, mais que toutes fois, ils reconnaissent que la décision principale prise la concerne. Il reconnaît également que leur absence à ces assises a donné une note de manque du caractère inclusif de ces échanges.
Le FCC qualifie la décision prise et la personne du président de :
1. Décision qui “viole gravement” la Constitution ;
2. Décision qui instaure une dictature ;
3. Félix Tshisekedi qualifié de servir un pouvoir personnel et non d’intérêt général;
4. Un coup d’État constitutionnel.
Le FCC revient à charge sur la constitution tout en lisant la désignation d’un informateur sur les lignes des textes légaux, faisant savoir que cette décision pche contre les textes établis. Pour le FCC, Félix Tshisekedi est allé au-delà de ses compétences en s’illustrant dans une imposition “dictatoriale en droit de véto.”
Le FCC rappel qu’au niveau du Parlement, il est bel et bien majoritaire, 338 députés FCC contre 47 du CACH. Il rappelle également que cette majorité a été mise à maintes reprises, face à de multiples cas de corruptions émanant du CACH qui a tenté de soudoyer plus d’un de leur député, mais en vain, il est resté soudé.
Le FCC invite son ancien partenaire CACH, à tirer les conclusions de cette décision et note que l’entente conclue entre les deux personnalités passe de coalition à cohabitation, et de donc, subira de ce qui en découle. Le FCC rappelle les 3 objectifs de l’accord signé entre Félix et Kabila : la paix, la stabilité et le développement du pays.
Le FCC s’insurge en faux contre les déclarations du chef de l’État qui iniste sur ce que le FCC qualifie ” d’une prétendue” divergence entre l’Assemblée Nationale et le gouvernement. Pour le FCC, la dissolution voulue du Parlement n’est pas la conséquence de cette “prétendue” divergence, mais est plutôt une oeuvre préméditée de longue date. Il revient également sur le contexte d’illégalité de la Cour Constitutionnelle.
Le FCC fait savoir ainsi que cette décision prise revient à dire par ricochet que l’organisation des élections à tous les niveaux s’imposent, à ne pas donc se limiter à réformer le Parlement.
Autres avis de taille pris :
1. Le FCC prend acte de la décision prise.
2. Rejette en bloc la décision.
3. Réaffirme son soutien total au premier ministre, à l’ensemble du gouvernement, ainsi qu’aux deux chambres du parlement.
4. Prend à témoin la communauté tant nationale qu’internationale.
5. Promet de mettre en application sa politique de coups sur coups en réagissant aux moyens des armes constitutionnelles et politiques.
6. Va demander à son autorité morale, Joseph Kabila, de s’exprimer afin de, disent-ils, “donner sa part de vérités. ”
7. Appelle la population à rester mobiliser contre cette “tentative de hold-up. “