Il circule sur les réseaux sociaux deux courriers adressés au Chef de l’Etat de la RDC, émanant respectivement de l’Inspecteur Général des Finances et du Ministre des Finances (voir copies jointes ci dessous). Quelques questions. Les deux institutions ne savent pas se voir et se parler? Le ministre des finances n’est il pas sensé savoir ce qui constitue exonération légale et/ou illégale? N’est il pas celui qui a compétence d’autoriser les exonérations? Outre, les fonctionnaires de l’Etat n’accusent ils pas bel et bien le retard de deux à trois mois d’arriérés de salaire? Pourquoi des couriers adressés au Chef de l’Etat se retrouvent ils dans la rue/réseaux sociaux avant même que celui ci n’aie eu le temps de les lire ou analyser? Les faits, rien que les faits. Et ils sont têtus…
Tout ceci fait désordre. C’est tout simplement inacceptable et inadmissible. Pareil imbroglio au sommet est bien dommageable pour la crédibilité du pays.
Il est aussi bien déplorable cette précarité des finances publiques du pays; car la paie de décembre n’est pas garantie.
Par ailleurs, la crise institutionnelle politiquement entretenue dans la perspective des élections de 2023 accroît l’indice de risques du pays, ce qui ne favorise pas les investissements ou les importations via la finance commerciale – de crédits documentaires accordés, ou autres formes d’avances et découverts commerciaux – par des banques au pays ou à l’étranger. La survivance des exonérations illégales, pas seulement qu’elle amenuise les recettes de l’Etat, mais elle entretient la concurrence déloyale et fait le lit de l’approvisionnement monopolistique, un élément de chantage politique et sécuritaire… Il incombe «aux concepteurs et metteurs en oeuvre des partenariats stratégiques » d’établir l’incidence positive sur l’économie nationale et le social collectif… Le Congo et le peuple congolais méritent mieux. Faustin Luanga, Economiste congolais au service de l’humanité.