Un an après la disparition mystérieuse du général Delphin Kahimbi, après son audition au Conseil national de sécurité (CNS), aucun résultat des enquêtes initiées pour déterminer les circonstances de son décès pour en établir les responsabilités n’est connu.
Selon la Radio Okapi :
Augustin Kahimbi, le jeune frère de cet officier supérieur des FARDC, demande au gouvernement « d’arrêter les assassins, de les traduire en justice et de les condamner conformément à la loi ».
Rappel des faits
Le général major Delphin Kahimbi, chef d’état-major adjoint des FARDC en charge de renseignements militaires, est décédé le 28 février 2020 à Kinshasa.
Il avait été suspendu deux jours avant sa mort, après avoir été interpellé le 20 février 2020 par la Direction général de migration (DGM), alors qu’il s’apprêtait à s’envoler pour l’Afrique du Sud. Il serait accusé par le Conseil national de sécurité d’avoir dissimulé des armes et de tentative de déstabilisation. Il était également soupçonné d’avoir “mis l’actuel gouvernement sous surveillance”.
Le général Delphin Kahimbi, présenté comme un proche de l’ancien président Joseph Kabila, a occupé la fonction de chef d’Etat-major adjoint des FARDC en charge de renseignements militaires (exDEMIAP) pendant six ans. Avant cela, il avait été successivement commandant second en charge des opérations Kimya 2 au Sud-Kivu et commandant second en charge des opérations et renseignements de la 34e région militaire au Nord-Kivu.
Des enquêtes de l’armée
Le haut commandement militaire avait affirmé, dans une déclaration signée le 28 février 2020 par le chef d’Etat-major des FARDC, le général d’armée Célestin Mbala que toutes les dispositions avaient été prises pour élucider les circonstances de la mort du général Delphin Kahimbi.
Le 6 mars 2020, le Président Félix Tshisekedi avait annoncé au Conseil des ministres que d’après les éléments en sa possession, en ce qui concerne la mort du général Delphin Kahimbi, « il s’agit d’une mort par pendaison ».
L’épouse de Kahimbi et des proches en résidence surveillée
Brenda Kahimbi, veuve du général Kahimbi, serait en résidence surveillée au lendemain de l’inhumation de l’ancien chef des renseignements militaires congolais de RDC à Kiniezire au Sud-Kivu.
Huit hommes en uniforme prétextant appartenir à la justice militaire sont arrivés à son domicile mardi 10 décembre 2029, explique Brenda, la veuve du général Delphin Kahimbi. Selon elle, ils ont présenté un document officiel qui les assigne, elle et sa mère, en résidence surveillée. La veuve Brenda Kahimbi dit ne pas connaitre les motivations de cette décision.
Emprisonnées depuis plusieurs mois, le neveu et le pasteur de la veuve Kahimbi ainsi qu’une dame accusée d’avoir facilité l’embauche d’un domestique ayant disparu restent en détention provisoire à Kinshasa.
JJWONDO