Cette décision intervient par suite d’accusations selon lesquelles le député national Mwangachuchu aurait eu des liens étroits avec les autorités rwandaises dans des actions de déstabilisation des provinces de l’est de la République démocratique du Congo.
En réponse à cette annonce, plusieurs voix se sont élevées pour saluer cette mesure qui vise à affaiblir l’influence rwandaise non seulement sur les ressources minières congolaises mais également sur une certaine classe politique corrompue !
Parmi les partisans du retrait du permis, Joël Lamika, un acteur de la société civile congolaise, a exprimé sa satisfaction en déclarant : « Le retrait du permis d’exploitation de la société minière de M. Mwangachuchu est une grande victoire pour la République démocratique du Congo.
Édouard Mwangachuchu dont la résidence à Kigali est voisine de celle du Chef de l’état voyou du Rwanda Paul Kagame, et dont les comptes de ladite société minière sont domiciliés au Rwanda, a toujours œuvré d’une façon patriotique et exceptionnelle pour sa mère patrie et les intérêts de son pays natal le Rwanda.
Grâce à cette décision, Kinshasa affaiblit progressivement les capacités de nuisance du Chef de l’état voyou du Rwanda Paul Kagame, qui ne pourra plus exercer une mainmise sur les précieuses ressources minières de la République démocratique du Congo.
« Je salue donc le courage et la détermination de nos autorités dans cette affaire », conclut l’activiste des droits de l’homme Joël Lamika le visage renfrogné.
La notification officielle de la déchéance des permis d’exploitation que détenaient Édouard Mwangachuchu adressée à la société minière Bisunzu par le directeur général du cadastre minier, en date du 17 juillet, précise que le retrait dudit permis est motivé par le non-respect des engagements de cette énergumène vis-à-vis des obligations sociétales.
À la suite de cette décision, la ministre des Mines, Antoinette Nsamba, avait accordé à la société minière Bisunzu un délai de 30 jours pour exercer son droit de recours.
Le promoteur de la société SMB, Edouard Mwangachuchu, se trouve actuellement en détention depuis mars dernier, faisant face à des accusations de détention illégale d’armes, trahison ou d’espionnage, ainsi que sa prétendue participation à un mouvement insurrectionnel, le M23.
Au-delà de cette affaire spécifique, le retrait du permis d’exploitation de la société minière Bisunzu soulève des enjeux géopolitiques majeurs dans la région.
En effet, il apparaît que cette mesure vise à affaiblir l’influence du Rwanda sur les ressources minérales de la RDC, une problématique qui a longtemps suscité des tensions entre les deux pays voisins.
En prenant cette décision, Kinshasa cherche à préserver sa souveraineté sur ses ressources naturelles et à renforcer son contrôle sur l’exploitation minière dans la région de l’est du pays.
Il reste à voir comment la situation évoluera dans les prochains jours, notamment si la société minière Bisunzu exercera son droit de recours dans le délai imparti.
En tout cas, cette affaire souligne une fois de plus la complexité des enjeux liés aux ressources naturelles en Afrique et l’importance des décisions prises par les gouvernements pour protéger les intérêts nationaux.