Internée aux Cliniques Universitaires de Kinshasa où elle était prise en charge,M’pongo Love décède de suite d’une méningite cérébrale. Elle avait alors 34 ans. Elle a toujours été considérée, avec Abeti Masikini, comme les deux plus grandes dames de la musique congolaise moderne.
De son vrai nom Alfride M’Pongo Landu. M’pongo Love a 3 ans lorsqu’elle reçoit une injection de pénicilline qui la rendra partiellement infirme. Une année après (1960), elle perd son père, tué dans un règlement de compte politico-militaire.
Les choses deviennent alors difficiles pour sa maman qui doit se battre pour faire vivre la famille. Mpongo Love est alors envoyée à l’école Notre-dame de Boma, où elle s’initiera au chant au sein de la chorale de l’église. Elle sera dénichée, plus tard, par Déesse Empompo Loway (saxophoniste de renom opérant au sein de l’orchestre Afrisa International de Tabu Ley Rochereau) qui deviendra rapidement son encadreur, compositeur et producteur de ses premières chansons.
À 19 ans, elle prend alors son nom de scène de “M’pongo Love” et crée son propre orchestre qu’elle appellera “Tcheke Tcheke Love”. Sa première chanson “Pas possible Maty” (1976) lui donne un succès immédiat et époustouflant. Le grand public est ému par cette nouvelle voix pure et limpide d’une jeune fille d’une grande beauté naturelle, malgré son handicap physique.
L’originalité de sa voix limpide, aiguë, légèrement nasale, aux intonations fragiles et précises séduit au premier coup le public zaïrois et Africain et c’était le début d’une histoire passionnelle entre la star et son public.
Puis, sa consécration arrive en 1977 lorsqu’elle sortira plusieurs chansons à succès notamment “Ndaya”, “Kapwepwe”, “Motayo”, “Marketing International”, “Koba”, “Monama”, “Mudizo” et tant d’autres.
En 1980, M’Pongo Love se sépare d’Empompo Loway et devient productrice de ses albums sous le label “Love’s Music”.
Elle sortira, depuis Paris, plusieurs albums : “L’Afrique danse avec M’pongo Love”, “Vivre avec toi” et “Partager”. Quelque temps après, elle décide de s’installer au Gabon où elle développera d’ailleurs sa maladie, avant de retourner à Kinshasa la terre de ses ancêtres où elle renda l’âme le 15 janvier 1990.
GF/BB Watuna.