Dans un pays où toutes les priorités sont prioritaires, ceux qui nous ont toujours dirigés ont souvent donné l’impression de disposer de tout le temps du monde… Moi qui pensais que, maintenant que la tendance générale consistait à caresser dans le sens du poil de l’Union Sacrée pour, nous avait-on dit, «sauver la Nation», les choses iraient beaucoup plus rapidement désormais, je m’étais donc affreusement trompé! Consultations sur consultations, palabres sur palabres!
Et quand on va aux nouvelles, on s’aperçoit finalement que le retard dans la publication de l’équipe des «Warriors», comme au temps de la coalition FCC – CACH, n’est pas forcément dû à la recherche de l’efficacité gouvernementale, mais plutôt à la quête de l’équilibre entre nouveaux alliés sur fond de satisfaction des ego, ou plus clairement satisfaction des tubes digestifs des uns et des autres! «Tour na biso, bango balié mingi! Il faut bilongi ya sika!», «Toboyi ba ministères ezanga mbongo!», «Ba diaspora te, ya mbal’oyo baye bamela ba gaz, balia nde!», «Tokopesa ba kombo te, yo lakisa nanu ba ministères obombeli biso!», …
Entretemps, la situation socio-économique et sécuritaire, chaque jour, se détériore un peu plus en dehors et loin de cette bâtisse héritée de l’époque coloniale (photo de la Primature)! Pourtant, nos dirigeants ont toujours été pressés sur nos artères, avec leurs cortèges et gyrophares, comme s’ils allaient résoudre les problèmes fondamentaux de notre société (eau, électricité, paix, éducation, santé, …) Leur voie aussitôt dégagée, ils nous laissent avec nos embouteillages!
«On n’est pas né pour la gloire quand on ne connaît pas le prix du temps» Vauvenargues (1715 – 1747)
© D.M.