Après le fiasco du week-end dernier, le mini-sommet de la sous-région de Goma reporté pour le dimanche 20 septembre, se tiendra finalement par visioconférence à une date à confirmer. Ce Mini-sommet à l’initiative du président congolais Félix Tshisekedi, était censé réunir les présidents du Rwanda, de l’Ouganda, du Burundi et de l’Angola.
Le Rwanda désiste et propose des échanges par vidéoconférence. Kinshasa mord à l’hameçon et accepte bêtement cette proposition insensée car la diplomatie se fait par des contacts humains informels.
L’Angola n’avait pas confirmé sa présence à Goma.
Selon la ministre des Affaires étrangères, Marie Tumba Nzeza, qui a reçu, le mardi 15 septembre 2020 à Kinshasa, l’ambassadeur de la République de l’Ouganda en RDC, James Mbahimba, ce dernier aurait confirmé la participation, dimanche 20 septembre à Goma, du président Yoweri Museveni. Une information non confirmée par les sources ougandaises en contact avec DESC.
Le Burundi quant à lui désiste et insiste sur des rencontres bilatérales approfondues avec la RDC. Le Burundi déplore des attaques à Bujumbura rurale venant des assaillants Red Tabara basés à Uvira et armés par Kagame. Visiblement, le cabinet du chef de l’État Félix Tshisekedi ne maîtrise la dynamique sous-régionale.
Malgré nos récents éclairages sur la problématique régionale, malheureusement le président Tshisekedi et ses collaborateurs se sont irrationnellement obstinés et enfermés dans une posture diplomatique de caisse de résonance de Paul Kagame, le paria et la racine de l’insécurité des Grands-Lacs.
D’où ce nouveau camouflet diplomatique qui illustre davantage l’incompétence, l’irresponsabilité et l’amateurisme qui ont élu domicile à la présidence de la République. Il est temps qu’il change son fusil d’épaule et qu’il fasse preuve d’une analyse holistique des enjeux de la crise dans les Grands-Lacs.
Entre-temps, peuvent-ils nous faire l’estimation des dépenses occasionnées au trésor public dans les frais préparatoires bâclés de ce sommet, des hôtels, des avions affrétés et autres frais de mission, de sécurisation des sites, logistiques, etc. alors que les caisses de l’Etat sont au rouge ?
Jean-Jacques Wondo