Le directeur de communication de la Regideso a déclaré au micro de radio Okapi que les deux grandes usines destinées à améliorer la desserte en eau potable dans la capitale kinoise sont en pleine construction et ne pourront être opérationnelles avant le 31 décembre 2021. En termes clairs, la situation de la pénurie d’eau potable dans
la ville de Kinshasa pourra aller jusqu’à la fin de l’année.
D’où ces questions lancinantes qui viennent en rajouter à notre consternation : avec les millions de dollars générés mensuellement par les paiements des factures par ces très nombreux consommateurs de la Regideso, pourquoi n’avoir pas anticipé ces travaux pour éviter le désastre actuel ? L’état congolais lui-même est accusé d’avoir accumulé plus de $300 millions de dettes à la Regideso, pourquoi ne pas lancer un audit interne pour remettre de l’ordre dans cette entreprise d’état ? En demandant au petit peuple de continuer à payer des factures avec des robinets secs, sommes-nous encore dans une société qui pratique la justice ?
Quoi qu’il en soit, pour une ville comme Kinshasa traversée par plus de 22 rivieres et longée de Nsele à Kinsuka par un puissant fleuve, la contraindre de se priver d’eau une année entière, c’est tout simplement l’expression du déficit d’une politique de maintenance et de prévision propre à toute entreprise publique qui se respecte. Décidément, il y a un, ça ne va pas… L’eau, c’est la vie et personne n’a le droit d’en priver aux couches sociales vulnérables.
G.N